En 2015, un décret a changé la donne : chaque taxi français doit désormais accepter la carte bancaire, sans restriction de montant ni tergiversation. Pourtant, sur le terrain, le billet de 10 € continue parfois de l’emporter sur la CB, et certains chauffeurs s’accrochent à l’argument du terminal « en panne ». Face à ces pratiques, il existe des moyens simples pour anticiper, vérifier, et faire respecter vos droits, que ce soit avant la course ou si un refus survient.
Des alternatives existent pour voyager l’esprit tranquille. Les applications de réservation, par exemple, offrent davantage de garanties sur l’acceptation du paiement par carte. Quant au cadre légal, il prévoit des recours concrets si un taxi décide d’ignorer la règle.
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La carte bancaire est-elle acceptée dans tous les taxis ?
La carte bancaire a pris une place de choix dans les habitudes de paiement des voyageurs urbains. Depuis 2015, la réglementation oblige chaque taxi à disposer d’un terminal de paiement électronique (TPE) en état de marche, que la course ait lieu dans la capitale ou en région. Les principales cartes telles que Visa, Mastercard et American Express doivent être acceptées. Le pictogramme « carte acceptée » s’affiche en évidence sur la vitre ou le tableau de bord pour lever toute ambiguïté.
Pourtant, la pratique n’est pas toujours alignée avec la règle. Certains chauffeurs de taxi privilégient encore les paiements en espèces, parfois en évoquant une panne de terminal ou l’impossibilité d’obtenir du réseau, surtout en dehors des grandes villes ou tard le soir. La DGCCRF comme la Préfecture de police rappellent régulièrement que refuser la carte bancaire est interdit. Du côté des grandes compagnies, comme G7, la carte est systématiquement acceptée, tout comme sur les plateformes de VTC telles que Uber ou Bolt, où le paiement se fait exclusivement en ligne ou via un smartphone.
Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut réserver via une application ou contacter une centrale pour s’assurer que le taxi dispose d’un TPE. Si la plupart des taxis à Paris et dans les grandes villes sont équipés, il faut rester attentif en zone rurale. Payer par carte bancaire reste un choix sûr : plus de sécurité, une preuve de paiement, et moins de manipulations d’argent liquide, ce qui séduit aussi bien les touristes que les professionnels ou ceux qui préfèrent garder leurs espèces pour d’autres usages.
Ce que prévoit la réglementation sur les moyens de paiement en taxi
Depuis l’entrée en vigueur de la loi Thévenoud en 2015, tous les taxis en France ont l’obligation de proposer un terminal de paiement électronique (TPE) permettant au client de régler par carte bancaire. Ce cadre s’applique partout, sans distinction de secteur ou de somme, du cœur de Paris à la campagne.
Voici les modes de règlement qu’un chauffeur de taxi doit proposer :
- le paiement par carte bancaire (Visa, Mastercard, American Express),
- les espèces,
- le chèque (sauf si une mention claire dans le véhicule indique le contraire),
- certains paiements mobiles (Apple Pay, Google Pay), selon l’équipement disponible à bord.
Le TPE doit rester opérationnel en toute circonstance. Si une panne ou un souci de réseau survient, le chauffeur doit prévenir immédiatement le client, sous peine de sanction. Les services de la DGCCRF et de la Préfecture de police surveillent régulièrement le respect de cette règle, avec des contrôles et des sanctions en cas de manquement.
Chaque course doit donner lieu à la remise d’un reçu détaillé : montant payé (avec TVA), mode de paiement, et l’identification du taxi. Les nouveaux modes comme le paiement par QR code, le virement ou Paypal restent rares chez les taxis traditionnels, même si certains chauffeurs explorent ces options pour répondre à une clientèle connectée.
Refus de paiement par carte : quels sont vos droits et recours ?
Face à un refus de paiement par carte bancaire dans un taxi, il n’y a aucune raison de céder. C’est au client de choisir son mode de règlement, et la réglementation impose au chauffeur d’accepter la carte, sans limitation de montant, dès lors que le terminal de paiement électronique est fonctionnel.
En cas de panne de TPE ou d’argument sur l’absence de réseau, le client peut demander un document écrit attestant du problème. Si le refus semble douteux ou se répète, il est possible de signaler l’incident auprès de la Préfecture de police ou de la DGCCRF. Ces organismes mettent à disposition des procédures de plainte, accessibles en ligne ou sur place, pour traiter ce type de situation. Les sanctions vont de l’avertissement à la suspension temporaire, et peuvent inclure une amende.
Porter l’affaire devant l’autorité judiciaire est envisageable si le préjudice est réel, par exemple si le client a payé une somme indue ou subit des refus répétés. Il faut toujours conserver le reçu de la course et noter les circonstances du refus. Photographier le terminal ou l’éventuel affichage dans le véhicule peut aussi s’avérer utile pour constituer un dossier solide.
Le prix de la course doit être payé selon le mode choisi par le client. Un chauffeur ne peut pas exiger d’être réglé en espèces si le taxi dispose d’un TPE opérationnel. Les plateformes comme G7 ou Uber assurent une traçabilité et une sécurité renforcées pour ce type de paiement, ce qui limite d’emblée les litiges.
Bien choisir son taxi selon son mode de paiement préféré
Le mode de paiement a une influence directe sur la qualité de votre trajet. À Paris comme ailleurs, la sélection d’un taxi passe d’abord par la garantie d’un terminal de paiement électronique (TPE) en bon état de fonctionnement. Les grandes compagnies telles que G7 mettent en avant l’acceptation des cartes bancaires, y compris Visa, Mastercard et parfois American Express. Les plateformes Uber ou Bolt misent sur la simplicité du paiement via application mobile, avec une transaction rapide et transparente.
Avant de monter à bord, il est judicieux de vérifier les pictogrammes sur la vitre ou les informations sur le site de réservation : présence du logo CB, mention d’une appli compatible (Smile & Pay, SumUp, myPOS)… Ce réflexe limite les déconvenues, notamment lors de trajets de nuit ou dans des zones où les terminaux bancaires sont moins courants.
- Pour les touristes : choisir un taxi équipé d’un TPE multidevise ou acceptant les principaux réseaux internationaux simplifie les paiements à l’arrivée.
- Pour les seniors et les professionnels : demander systématiquement un reçu de course facilite la gestion des notes de frais ou des remboursements.
- Pour ceux qui aiment tester de nouvelles solutions : certains chauffeurs proposent le paiement mobile, par QR code ou virement instantané, une option à explorer selon vos habitudes.
Le type de déplacement, la clientèle, ou même la possibilité de laisser un pourboire via le terminal peuvent influencer votre choix. Pensez aussi aux frais bancaires éventuels, notamment pour les cartes étrangères ou les paiements en dehors de la zone euro.
Ce n’est plus un luxe, ni un simple confort : la liberté de choisir son mode de paiement devient un critère décisif pour chaque trajet, et la carte bancaire s’impose comme la nouvelle norme du voyage serein. La prochaine fois que la question du règlement se pose, vous voilà prêt à monter à bord, sans hésitation.



